samedi 22 mars 2014

Dossier pourquoi les Japonais sont-ils aussi pervers

Fantasme de l'écolière, films X avec de nombreuses scènes de viol, vente de petites culottes usagées ou de parfums très douteux pour poupées gonflables, il suffit de faire un tour dans un sex shop au Japon pour découvrir la perversion de certains de ses habitants. Mais qu'elle est l'origine réelle de cette perversion. S'agit-il d'une réaction vis à vis d'une interdiction ou de l'héritage d'un passé déluré ? C'est ce que nous allons tenter de comprendre à travers ce dossier au coeur des pratiques japonaises les plus perverses.

Le culte shintoïste

L'une des origines de la "perversion" de certains Japonais ou plus précisément de leurs moeurs sexuelles plus libérées que dans d'autres pays, se trouve très probablement dans la religion Shinto. Pratiquée par de très nombreux Japonais elle repose sur un principe de séparation du corps et de l'esprit, comme c'est le cas dans l'Islam, le Christianisme ou le Judaïsme. Toutefois, le Shinto se différencie des trois grandes religions par l'importance accordée au bonheur du corps qui est égale à celle dédiée à l'esprit. Le sexe est donc beaucoup moins tabou au Japon que dans d'autres pays. Faire l’amour est considéré comme un acte sacré, qui participe de l’acte divin.

L'image de la femme au Japon

Une autre raison de la perversion de certains japonais est à chercher dans l'image de la femme dans la société japonaise. Cette dernière prend plusieurs visages. La première est celle de la mère. Culturellement dévouée à son mari et à ses enfants. La mère japonaise occupe une place presque sacrée dans la famille japonaise. Et de nombreux fils rechercheront cette image maternelle lors de leur émancipation et durant la quête d'une femme. Une démarche qui peut conduire à un certain retour en arrière dans la manière d'aborder l'amour. Un retour en adolescence qui peut notamment expliquer l'intérêt très prononcé pour les étudiantes et notamment leur tenue d'école. On débarque très logiquement sur le phénomène kawaii et sa déclinaison vestimentaire. Littéralement, le mot kawaii signifie mignon et touche de nombreux domaines comme les animaux, la mode, les chansons...

Le kawaii intervient dans le mode de consommation de la sexualité par les japonais à travers les Maid Café. Décorés comme des chambres de petites filles, on vient ici pour se faire servir par des jeunes filles habillées en uniforme de domestique. Les clients, essentiellement des otaku (personne très casanière vouant une passion pour les mangas, animés...) s'alcoolisent et finissent parfois déguisés en train de se prendre en photo avec des serveuses qui les frappent avec des massues en plastique. On se croirait au jardin d'enfants, mais avec des adultes. Si la frontière entre la prostitution ou la pédophilie n'est pas loin, elle ne semble pas être franchie. En effets, les attouchements ne sont pas de la partie, mais la lubricité se lit dans les yeux des participants. Avec le temps, les Maid Café se sont largement diversifiés et on en trouve même où les jeunes filles se griment en vieillardes.

maid cafe

Le culte de la petite culotte

Le fétichisme est également partie intégrante de la sexualité au Japon. Et à ce petit jeu, la petite culotte figure en haut de l'échelle des objets les plus convoités. On aperçoit le bout de tissu dans la plupart des mangas, le super-héros Hentai Kamen tire même son pouvoir en se mettant une petite culotte sur le visage. Mais l'une des variantes les plus extrêmes est certainement le Burusera shop. Ce magasin d'un genre un peu spécial, vend presque exclusivement des petites culottes usagées et portées par des étudiantes. Trace de transpiration, d'urine, voire pire, on en trouve pour tous les goûts. Plus que la perversion, c'est ici le vice qui entre en jeu. Notez que les étudiantes vendent souvent très cher leur sous-vêtements sales pour financer leurs études. Les Burusera shop ont fait l'objet de nombreuses tentatives de fermeture, mais, aux dernières nouvelles, de tels magasins existeraient encore.

burusera

Les poupées gonflables connaissent également un très grand succès au Japon. Rien de très original ici. Toutefois, ces dernières s'accompagnent de tout un attirail d'accessoires. A ce propos, nous vous parlions il a quelques temps de la panoplie de parfums pour poupées gonflables. Parmi les odeurs disponibles : transpiration d'une jeune sportive, pied, anus de garçon, éjaculation féminine.

parfums

La frustration à l'origine de certaines perversions

Frustrés et conditionnés dès leur plus tendre enfance, certains Japonais en deviennent pervers. Ajoutez à cela un stress omniprésent au travail et des temps de repos très limités. Par ailleurs, si le sexe n'est pas tabou, la manifestation des émotions l'est beaucoup plus. Montrer ses sentiments est très compliqué et déclaré sa flamme à une femme prend plusieurs semaines et tout est orchestré par des tierces personnes. La recherche perpétuelle de l'exemplarité est également un phénomène qui accentue le "défoulement" dans la sphère privée. Et en effet, quand les Japonais se lâchent, ils le font sans retenue. On retrouve ce phénomène à la sortie des bureaux, quand les employés fréquentent les bars et en ressortent le plus souvent dans un état d'ébriété avancé. Il en est de même dans la sexualité, où la recherche du jusqu'au boutisme est parfois un moteur qui pousse à des pratiques très étranges.

"Les films pornographiques sont toujours floutés pour cacher les parties intimes des acteurs et actrices. Hallucinant !"

Notez que cette perversion dans la sexualité est surtout présente chez les hommes de plus de 50 ans qui ont passé toute leur vie à travailler et veulent rattraper le temps perdu de la manière la plus régulière et parfois la plus trash. Il faut également composer avec la vision très négative du divorce au Japon qui pousse certains couples à rester ensemble toute leur vie, se privant parfois de sexualité et allant chercher cette dernière ailleurs et d'une manière bien plus trash. Comble de l'ironie, un arrêté de 1956 interdit toujours la prostitution. Par ailleurs, les films pornographiques sont toujours floutés pour cacher les parties intimes des acteurs et actrices. Hallucinant !

censure

Des pratiques extrêmes

Si vous avez déjà été choqué par certaines pratiques évoquées ci-dessus, passez votre chemin sur ce dernier chapitre qui va aller un cran plus loin dans le vice et la perversion. Commençons de manière assez soft avec l'eye ball licking ou oculolinctus. Oui, vous avez bien compris, il s'agit de se faire lécher le globe oculaire avec tous les risques d'infections oculaires que cette pratique comporte. Et on remercie les enfants japonais qui pratiquent ça durant les pauses à l'école. Continuons avec le bukkake. Si à l'origine, il s'agit d'un plat de nouilles, le terme à été repris par le monde pornographique pour désigner une éjaculation collective sur le visage et le corps d'un homme ou d'une femme. L'éjaculation se pratique également directement dans la rue chez les spécimens les plus dérangés qui se masturbent littéralement sur les passants. Une variante dans les transports en commun est également répandue, tout comme celle, beaucoup plus courante du tripotage dans les wagons bondés. Passons brièvement sur les films mettant en scène des viols, des pratiques SM extrêmes ou sur les adeptes de la scatophilie et du vomi. Trop basique ! Pour les amoureux des animaux, le Genki-Genki est une forme de zoophilie qui apparait dans certains films et séries photos. Petite particularité, on y croise des espèces très variées comme des poissons (surtout des anguilles qui s'immiscent dans des orifices), des poulpes, des crapauds, des larves d'insectes... 

daikichi

Photos de Daikichi Amano illustrant le Genki-Genki

amano

Notez que certaines pratiques évoquées dans ce dossier le sont également dans beaucoup d'autres pays et qu'il n'est pas question de faire passer les Japonais pour des obsédés sexuels. Cependant, le Japon fait parfois figure d'exception dans sa manière d'accepter, voire même de banaliser certaines pratiques sexuelles. La notion de tabou étant beaucoup moins importante au Japon, des formes de sexualité sont plus facilement abordées. Par ailleurs, le Japon est parfois le pays d'origine de pratiques sexuelles qui en s'exportant véhicule l'image de la perversion japonaise.

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